RÉGION : Paris – XVIIe
AMBIANCE : Ville
STYLE : Hôtel de charme
CATÉGORIE : 4*
CHAMBRES : 21 chambres et 2 suites
Offert en réservant avec nous
Un verre de vin par personne
Littéralement rangé du « bordel », pardonnez-nous l’expression, voilà un boutique-hôtel parisien qui cache bien son jeu. Juste à côté du Palais des Congrès et de la Porte Maillot, à quelques minutes en talons des Champs-Élysées et de la Fondation Vuitton ; pratiquement sur le même trottoir que les plus grands musées et monument de Paris (Arc de Triomphe, Concorde, musée d’Orsay, jardin des Tuileries, Tour Eiffel, Grand et Petit Palais…), Le 10bis pourrait n’être qu’une adresse hautement stratégique au cœur des immeubles haussmanniens du quartier des Ternes…
OUI MAIS VOILA, LE 10BIS DE LA RUE DU DEBARCADERE, dans le XVIIe siècle arrondissement de Paris désigne aussi un ancien lupanar que l’on se refilait jadis, sous le manteau, entre coquins de la nuit et de la haute. D’abord maison close puis club échangiste, le lieu fut plusieurs décennies durant le fief et le royaume de Lucienne Goldfarb, aussi connue du Tout-Paris sous les pseudos « Katia » ou « Katia la Rouquine ». La tenancière, flamboyante, fut souvent décrite comme une passionnée d’opéra, une grande amie de l’ancien ministre Roland Dumas et l’indic’-star des flics de la brigade mondaine. De cette époque, reste encore nombre d’histoires et de livres à effeuiller sur-place : La Brigade mondaine par Claude Cancès, l’ancien patron du 36 quai des orfèvres, La Rouquine d’Alphonse Boudard ou encore Politiquement incorrect de Roland Dumas.
POUR LE RESTE, LE 10BIS ABRITE DESORMAIS DES NUITS BIEN PLUS TRANQUILLES, métamorphosé en QG très apaisé par l’architecte Elsa Joseph. Coquet et contemporain l’ensemble s’habille de bleu profond et de beige chaste. Entre détails design, velours chatoyant, jeux de lumière, assises enveloppantes et claustras lumineux, l’atmosphère y est certes intimiste mais tout ce qu’il y a de plus vertueux. Reste que pour les plus curieux, l’hôtel regorge de clins d’œil subtils ou appuyés aux frasques du passé : appliques sixties, miroirs, cravates, coupures de journaux, bouteille de parfum, tabatière… Certains, peut-être familiers des lieux, reconnaîtront même un fameux caniche en céramique au sein du cabinet de curiosités. Le souvenir d’un temps autrement galant.
HONESTY BAR soft, d’un verre, d’un café ou d’un thé mis à la disposition des occupants de l’hôtel